Aujourd’hui une nouvelle fois menacé, le quartier des lentillères ne lâche rien, et les tanneries non plus ! En juin on fait la fête, on regarde des films, mais on est sur les starting-block pour se mobiliser en masse si ça bouge de l’autre côté de la ville !
Edito juin 2024
Les tanneries et les lentilléres, c’est une histoire commune. C’est des
histoires de luttes, d’amitiés, de materiel qui navigue d’un coté a
l’autre de la ville et d’entraide. Les tanneries publie ce mois ci un
appel à soutien massif pour ce quartier. Que vivent les espaces
autogérés !
Les 31 mai, 1er et 2 juin, le Quartier Libre des Lentillères fêtera ses 14 ans.
Depuis 2010, de défrichages en autoconstructions, c’est petit à petit 9
hectares qui ont été occupés par des jardins, champs, cabanes, parcs,
vergers et lieux collectifs ouverts à toustes.
Après avoir arraché l’abandon de la phase 2 du mal nommé projet
d’éco-cité des maraîchers en 2019, et entamé ces 2 dernières années un
dialogue avec la mairie, les lentillères se retrouvent une nouvelle fois
menacé par l’appétit bétonisateur de la métropole. Un « ultimatum »,
sortie de la poche du maire un dimanche matin à l’aube, leur impose de
remettre en question l’indivisibilité des 9 hectares qui composent le
quartier, pour laisser place à un projet d’urbanisation sur une bande de
1,14 hectare.
A cet endroit, une foisonnante diversité de vies et d’activités se
déploient : des mares et des plantes aromatiques trouvent leur place au
beau milieu d’un terrain de BMX, des libellules virevoltent entre
joueureuses de pétanque et de basket, une douce odeur de pain cuit sort
du fournil tandis que, à l’autre bout, une équipe s’active aux fourneaux
pour préparer un des repas à prix libre de la cantine La Chouchou !
Toute une vie s’est créée là depuis des années, et continue de
s’inventer au gré des envies des unes et des autres. Parce qu’il jouxte
l’écoquartier voisin, cet espace est traversé et perméable, utilisé
aussi bien par les jardinièr.es des Lentillères que par le voisinage,
qu’iels soient en soif de promenade apaisée, de sport extrême ou de
moments de convivialité.
Il qui constitue un refuge et donne un peu d’air (effectif et symbolique !),
à des centaines de personnes. Nous avons plus que jamais besoin
d’espaces de lutte fédérateurs dans l’environnement politique
réactionnaire, guignolesque et fascisant qui nous entoure. Cette fête,
c’est l’occasion de réaffirmer que l’avenir de ce quartier ne peut pas
se décider sans les personnes qui le font vivre quotidiennement !
Depuis les Tanneries, en soutien au Quartier Libre, nous vous appelons
tou·tes à être vigilant·es dans le cas où la mairie déciderait d’ouvrir
la voie aux tractopelles.Vous êtes les bienvenu·es sur le Quartier pour
venir le découvrir ou le redécouvrir et aider des milles manières qui
ont toujours su jaillir lorsque les Lentillères ont été menacées
Published by