Programme de NOVEMBRE 2021

Enfin. Nous revoilà avec ce programme de novembre, après presque 18 mois de pause publique, alors qu’une pandémie nous est méchamment tombée dessus, que les décisions politiques incohérentes se sont succédées et que la vie s’est tristement ralentie. Mais aujourd’hui, le virus n’envoie plus les gens par milliers en réanimation, et on est bien content·x·e·s : on peut réouvrir franchement les portes des Tanneries et vous accueillir pour débattre, boire un thé, écouter un concert, bidouiller de l’électronique ou zoner au soleil.
ça nous manquait tellement.

Bon. On est aussi super inquiet·x·e·s parce qu’aujourd’hui, en novembre 2021, on ne peut plus s’avaler un godet en terrasse, emprunter un bouquin dans une bibliothèque, s’inscrire à un sport en salle ou se faire une toile entre potes sans être forcé·x·e·s de sortir un « pass sanitaire », un QR code qui devient le sésame pour continuer à vivre. Par contre, aucun soucis pour aller s’agglutiner dans des centres commerciaux dépenser notre argent ou se serrer dans un bus ou un métro – il faut bien que l’économie tourne. Ce pass, c’est un nouveau pas vers une société de contrôle asphyxiante, qui coupe la population en deux, entre les bon·x·ne·s élèves, celleux qui acceptent ce contrôle
permanent, et les autres, minoritaires, qui ne peuvent s’y résoudre. ça fait qu’une partie d’entre nous – souvent les plus démuni·x·e·s, sommes totalement exclus des lieux de culture, des lieux de sociabilité, sensés être ouverts à toutes et tous sans distinction ni discrimination. Avec la généralisation de ce pass numérique, l’Etat réussit à faire accepter une surveillance quotidienne, alors que nos mouvements et les activités que l’on choisit sont irrémédiablement captés par le traçage numérique.
La plupart des gens s’est ainsi habituée à montrer son QR code pour tout et n’importe quoi, et même si on peut encore marcher dans la rue sans le sortir, on se demande parfois ce que sera la prochaine étape…

Celles et ceux qui animent des lieux camarades en Suisse parlent d’« apprentissage de la soumission imposé par l’Etat », et on n’aurait pas mieux dit. Une soumission bien plus facile à faire passer tant « l’incertitude et l’anxiété poussent à accepter des mesures qui nous aurait révoltées il y a quelques mois », disent-iels. C’est fou comme on peut vite s’habituer aux pires des scénarios.

Heureusement, il y a encore celles et ceux qui résistent dans les interstices. Alors on voulait les saluer. Bravo à toi, la bibliothécaire grenobloise en grève depuis fin août pour que ton lieu de travail reste un espace ouvert. Bravo à toi, serveur démissionnaire, qui n’a pas pu supporter l’idée de devoir contrôler tes propres clients. Clin d’oeil à vous, les salles de cinéma qui ont voulu réduire leurs jauges pour se soustraire à la règle et clin d’oeil aussi à tous ces lieux qui font vivre l’esquive et le contournement (on donnera pas les nom) et refusent d’activer le rôle de police qui leur est imposé.. Enfin, soutien à toi, salariée en galère qui ne peut pas se permettre de tout lâcher, et qui doit travailler dans ces conditions alors que chaque contrôle te fait violence. Continuons continuons. essayer de prendre de la place sur les murs et dans les rues, ne les laisser ni aux conspi ni aux fachos. resister encore dans les interstices.

Programme de MARS 2020

EDITO

Il y a une vague. Des gestes et des mots qui ne passeront plus. Des block féministes dans les manif, des groupes en mixité choisie* qui s’organisent pour lutter, s’ausculter, se parler. Du Chili au Kurdistan, les luttes féministes prennent une forme révolutionnaire et anticapitaliste, portent des mouvements d’insurrection populaire, s’articulent avec les luttes sociales, anti-nuc, se logent partout, tout le temps. Pendant que le monde brûle, c’est la rage des meufs, des trans, des gouines et des minorités de genre qui se dresse devant la catastrophe écologique, contre les Etats fascistes ou face aux violences policières, implantant dans les têtes et dans les cœurs l’idée que détruire le capitalisme, c’est aussi détruire le patriarcat sous toutes ses formes.
Aux Tanneries aussi, ça bouge. On a répété la chorégraphie féministe virale « el violador eres tu » avant d’aller crier dans les rues de la ville :
El estado opresor es un macho violador**
Le groupe de collage féministe a fabriqué des kilomètres d’affiches qui ont recouvert les murs des douleurs de nos sœurs assassinées pour que plus personne ne les ignorent. Les collectifs impliqués aux Tanneries ont organisé des moments de réflexion et de travail afin d’essayer de prendre en charge collectivement les agressions et de violences sexuelles qui surgissent dans le lieu. Il a fallu se mettre d’accord, définir ensemble le consentement, l’agression, le viol, trouver nos mots, se demander comment on pourrait refabriquer de l’espace dans nos espaces pour que chacun.e s’y sente à l’aise. Le groupe non-mixte de la Mistoufle a fait fleurir tracts et banderoles dans la salle de concert. Un historique bus rose, vestige des anciennes Tanneries, s’est transformé en un espace en mixité choisie, signalé par une allée de bougies, où l’on peut à la fois délirer sur un karaoké, danser en faisant trembler la carrosserie. Une joie féministe dans un lieu enviable, refuge, qui nous permet aussi de rejoindre la soirée en crew et de se sentir plus fort.e.s.
Des concerts, des soirées, des discussions, des ateliers, des manifs, des actions…aux Tanneries et ailleurs, allumer la flamme féministe, ça nous apporte de la force, de la lutte, de la joie. On ne veut plus faire sans.
Le 7 mars prochain, on marchera ensemble dans la nuit, sans mecs cis, et on portera un féminisme inclusif et intersectionnel. Et ensuite, qui sait ce qu’on fera, qui sait ou cette vague nous mènera.
« Il t’a dérobé ton savoir, il a fermé ta mémoire à ce que tu as été, il a fait de toi celle qui n’est pas celle qui ne parle pas celle qui ne possède pas celle qui n’écrit pas (…) il a tissé autour de toi un long texte de défaites qu’il a baptisées nécessaires à ton bien-être, à ta nature. Il a inventé ton histoire. Mais le temps vient où tu écrases le serpent sous ton pied, le temps vient où tu peux crier, dressée, pleine d’ardeur et de courage, le paradis est à l’ombre des épées. »
M. Witting
*c’est à dire sans mecs cis-genre
**l’état oppresseur est le macho violeur

Programme de FÉVRIER 2020

EDITO
Depuis deux mois, en France et à Dijon, un mouvement social inédit envahit les rues. Des grèves historiques par leur durée dans certains secteurs, des manifestations massives comme on en avait pas vu depuis plus de 10 ans, des assemblées hétéroclites et dynamiques, des actions de blocage de l’économie efficaces et souvent matinales, a émergé une solidarité et une détermination sans faille. Ce qui nous touche également dans cette mobilisation, c’est l’inspiration des gilets jaunes notamment avec le débordement des clivages et des formes classiques de mobilisation. Cette semaine, c’est l’intersyndicale (SUD, FO, CGT, FSU) -pourtant des plus mesurée- qui annonce que suite aux violences policières du jeudi 23 janvier elle ne négociera plus les parcours des manifestation avec la préfecture.
Les Tanneries aussi se sont retrouvées prises dans ce joyeux débordement comme en cette fin d’assemblée où une camarade syndicaliste fraîchement rencontrée invite certain.e.s d’entre nous à un rendez-vous aux aurores, aux Tanneries, pour aller bloquer le dépôt pétrolier. On se retrouve donc à 5h à partager le café avec des cheminot.es, des profs, des gilets jaunes et des précaires, en pleine zone industrielle et sous les encouragements de la plupart des gens qui vont au boulot. Puis les rendez-vous se répètent, chaque semaine, et quand la bourse du Travail est le point de ralliement de 18h pour l’interluttes, l’Espace Autogéré des Tanneries devient celui du matin pour aller mener des actions: tractages, blocages, barrages filtrants. Cet espace d’organisation militante qui s’affirme en lutte prend alors tout sons sens.
Puis le 10 janvier, organisée en vitesse accélérée, c’est la soirée de soutien organisée avec les salarié.es en lutte qui déborde de monde cette fois-ci. Près d’un millier de personnes passeront écouter les concerts, afficher leur soutien et contribuer à la caisse de grève. Une belle image de voir les casquettes SUD Rail au milieu des riffs de guitare. D’autres soirées de soutien ont eu lieu et auront lieu à l’avenir alors n’hésitez pas à nous solliciter si vous souhaitez organiser ce type d’événement.
Ce mouvement aura du mal a remporté la bataille des retraites vu l’autoritarisme du gouvernement mais laissera certainement des traces dans les réseaux de complicités qui se tissent localement. Au vu de la force des gens qui l’anime mais aussi de l’aversion que provoque la bande à macron dans la population, il est probable qu’il réserve encore des surprises. Nous en serons et comptons sur vous pour rester mobilisés !

Vive la grève !!

AUTOGESTION, RÉDUCTION DES RISQUES & PRÉVENTION
Depuis maintenant 3 ans, vous pouvez nous retrouver lors des soirées « Protect The Dub » du collectif « Skanky Yard », lors de certaines soirées du collectif « Maloka »,dans d’autres lieux que l’Espace Autogéré des Tanneries ou bien encore auprès d’autres collectifs ou associations du coin ou de plus loin.
Nous ? C’est le collectif « Conscience Nocturne ». « Conscience Nocturne » est une association née en 2017 dont l’objectif principal est la promotion de la santé et la réduction des risques (en rapport avec la consommation de substances psycho-actives, mais aussi de la sexualité, des risques auditifs, de la prévention routière,…) dans les soirées dub, techno/electro Dijonnaises et du bassin Dijonnais. Nous sommes issus d’horizons très divers : free-parties, scène dub… certains d’entre nous travaillent dans le social, d’autres dans l’informatique, d’autres encore dans l’artisanat… plusieurs ont l’expérience des substances psychoactives, d’autres non… Depuis 2019, nous nous sommes également engagés à lutter contre toutes formes de discrimination et de harcèlement au sein de ces mêmes espaces festifs, nous informons également sur le consentement, les violences…. car pour nous chacun devrais pouvoir faire la fête, en toute sérénité et également en toute sécurité.
Nous défendons également les cultures libres et alternatives, ainsi que le droit à la fête libre, pour amateurs et passionnés.
Nous nous sommes rapprochés des Tanneries et des collectifs qui s’y sont investi car pour nous ce lieu représente beaucoup de bonnes choses à nos yeux. Nous avons beaucoup de valeurs communes comme l’autogestion, le respect de soi, des autres,…
Nous luttons aussi contre toutes formes de discriminations et de violences, tout comme ce lieu qui le fait maintenant depuis plus de 20 ans.
Nous fonctionnons sans subventions tout comme l’Espace Autogéré des Tanneries qui le fait depuis ses débuts. Au mois de Mars, nous organisons une soirée pour fêter nos 3 ans mais également pour soutenir  » Consentis « , une jeune association qui lutte contre les violences et agressions sexistes et sexuelles dans les milieux festifs, à cette occasion nous avons décidé de mettre en lumière les femmes avec une programmation 100% féminine. Une soirée qui nous ressemble avec du beatbox, du rap, de la techno et aussi du graff, des artistes venant des quatres coins de la France et ayant joué un peu partout en Europe et au-dela pour certaines
Nous avons également invité « Consentis » et « Sexy Soucis »,qui viendront avec leurs stand pour vous conseiller,vous sensibiliser,et vous informer….
En attendant de vous croiser lors d’une de nos interventions ou à notre soirée: « Un oeil sur les caissons, Un oeil sur les potes !!! »

Programme de JANVIER 2020

ET AUSSI EN FÉVRIER: https://dijoncter.info/15h-de-soutien-a-dijoncter-info-a-l-informatique-libre-1601

EDITO

INTERNATIONAL DUBWISE
L’espace autogéré des Tanneries, c’est une salle de concert, une bibliothèque, un cinéma, un espace d’impression, des archives, etc. C’est aussi un sound system conduit par le collectif Skanky Yard qui a fêté ses 10 bougies l’été dernier. Cette association s’évertue à faire connaître la culture dub et soundsystem à travers plusieurs labels, un shop de vinyles mais aussi et surtout en proposant depuis des années une programmation versatile, exclusive et underground, en invitant de nombreux artistes du monde entier qui, pour la plupart, se produisent pour la première fois à Dijon, voire même en France… Au bout de 10 ans, les soirées dub sont loin de tourner en rond.
La résidence de Skanky Yard aux Tanneries – Protect the Dub – continue en 2020 ! La deuxième partie de la 5ème saison sera ouverte par l’artiste allemand Jah Schulz et son live dub explosif. Le mois de février sera marqué par une session dub meeting le 29/02, avec Warrior Charge Sound System et leur sono DIY tout droit venue d’Italie. Le 04/04, nous accueillerons le label Bat Records, dont le studio est bien connu de la scène clermontoise puisqu’il fédère plusieurs groupes, dub comme punk. Le 16/05, nous recevrons Vixen Sound, une artiste de Glasgow, qui organise régulièrement des événements aux progs strictement féminines. Enfin, le 04/07, le label Strictly Dub Records, qui nous vient d’Estonie, clôturera la saison.
Les activités de Skanky Yard ne se cantonnent pas à l’organisation de soirées dub. L’association est aussi partie prenante des actions menées par l’espace autogéré des Tanneries : elle participe à la gestion de la salle, à la programmation générale et s’investit régulièrement dans des travaux d’entretien et d’aménagement. Elle aiguise également son sens politique et militant, en entretenant des liens étroits avec différents collectifs locaux, ainsi qu’avec les réfugiés installés à Dijon.
Les sessions dub organisées aux Tanneries rencontrent du succès et c’est une très bonne nouvelle : dans un esprit de fête et de libertés, on y croise des gens d’âges et d’origines sociales variés, tous réunis sous le signe de l’autogestion.
Bien qu’une majorité du public ait compris l’esprit du lieu, ses fondements politiques et les comportements à y adopter, certaines personnes semblent confondre autogestion avec liberté d’agir sans considérer autrui (ou avec prise de drogue démesurée), et bafouent le travail des bénévoles impliqués en montrant des comportements déplacés et sexistes. Pour lutter contre ce genre de conduites, Skanky Yard s’est entourée de différents collectifs pour être épaulée sur certains points : Conscience Nocturne pour la RDR (réduction des risques) et les questions liées au sexe et aux drogues en milieu festif, ainsi que le collectif de La Mistoufle en ce qui concerne la sensibilisation politique et la lutte contre les agressions sexistes.
Les engagements pris par ces différents collectifs portent leur fruits, mais rien n’est acquis ! Il est crucial, tant pour la longévité de l’espace autogéré des Tanneries que pour les soirées dub, que chacun-e se responsabilise et se comporte avec respect et bienveillance à l’égard des autres et du lieu.
Quoiqu’il en soit, Skanky Yard ne lâchera rien !


À PROPOS DES ADHÉSIONS

L’espace autogéré des Tanneries est un lieu autofinancé qui subsiste donc sans subventions. Le lieu comporte de nombreux frais: électricité et gaz, assurances, entretien technique des différents équipements du bâtiment (chauffage, alarme, etc…), travaux d’entretien et d’aménagement, etc… Ces frais sont entre autres assurés par l’argent donnée en adhésion par le public.
L’adhésion est restée jusqu’à maintenant fixée à un prix libre parce que c’est une notion importante à nos yeux. Malheureusement, une part de notre public ne l’entend pas comme ça et c’est très régulièrement que l’on nous donne quelques centimes seulement pour la carte d’adhésion. Cette carte a si peu de valeurs aux yeux de certains qu’ils la perdent systématiquement, à tel point que nous nous retrouvons à refaire de nombreuses cartes à chaque événement, ce qui nous ajoute une charge importante de travail dont on se passerait bien afin d’investir notre énergie dans d’autres aspects des soirées.
C’est pour cette raison que nous avons décidé à la dernière assemblée générale de l’ensemble des Tanneries de fixer un prix plancher à cette adhésion annuelle qui sera désormais de 2€ minimum, dans l’espérance qu’elle reprennent de la valeur aux yeux de certains.
Merci de votre compréhension, que la fête et la lutte continuent !

Programme de DÉCEMBRE 19

EDITO

À partir du 5 décembre prochain: S’arrêter tout.e.s pour que tout leur monde s’arrête!
C’est une évidence, ce monde fonce droit dans le mur. La course effrénée au profit détruit notre planète, ses habitants et jusqu’à nos santés physique et mentale.
Il est donc urgent de s’arrêter. S’arrêter de travailler, pour réfléchir et pour lever la tête. S’arrêter pour discuter et s’organiser ensemble. S’arrêter pour mettre en commun nos colères et les rendre fertiles. Arrêter la production d’objets inutiles, les flux de marchandises et les jobs de merde. Arrêter les usines de pesticides, les chantiers de poubelles nucléaires et les sites de productions des armes de la police. Arrêter de subir l’arrogance de la bande à Macron et se rappeler des combats de nos ancien-ne-s pour une dignité collective. Arrêter de se résigner à laisser aux plus jeunes un monde en miettes. S’arrêter ensemble pour déborder les cadres, ouvrir les perspectives et explorer de nouvelles solidarités.
On rêve d’une grève ou les étudiants et les lycéens réinventent les camaraderies du mouvement ouvrier. On rêve d’une grève ou les galériennes, les précaires et les chômeurs soient les premiers de cordée. On rêve que l’explosion sociale jaune fluo, les drapeaux rouges syndicalistes, les espoirs verts écolos, les gilets noirs des migrants se rencontrent, s’inspirent mutuellement et tissent des complicités. On rêve qu’une rage féministe enflamme les rues. On rêve qu’il n’y est plus d’essence et qu’au détour de la marche à pied redevenue nécessaire, on se parle dans la rue. On rêve qu’en ne travaillant plus, on est le temps de prendre un peu mieux soin les uns des autres. On rêve que les gens balancent leurs télés et invitent leurs voisins à partager la veillée. On rêve que, sur la lancée de ces derniers mois au Liban ou à HongKong, la grève soit mondiale et indéfinie. On rêve d’une grève qui ne soit qu’un début, une rencontre, une brèche.
Nous vous invitons à partir du 5 décembre à participer au mouvement et -qui sait- à défaire le gouvernement Macron. Comme le disent nos camarades en révolte au Chili: « lutter jusqu’à ce que la vie en vaille la peine! »
PS de dernière minute: on rêve aussi que les victoires anciennes ou récentes nous donnent de la force. On pense pour ces dernières particulièrement aux ami-e-s du quartier libre des Lentillères qui après une lutte acharnée de 10 ans viennent de faire renoncer la mairie au plan urbanistique qui menaçaient les terres maraîchères! Bravo et merci à toutes les personnes qui font vivre ce lieu! Le maire a menacé aussitôt d’expulsion les habitant-e-s qui lui ont pourtant fait ouvrir les yeux sur l’absurdité du projet. Affaire à suivre mais pour le moment les lentillères ont gagné la première manche, comptez sur nous pour les soutenir dans la seconde..

PROGRAMME de mars 2019

ESPACE AUTOGÉRÉ DES TANNERIES
PROGRAMME DE MARS 2019
ÉDITO
À Dijon, depuis près de 10 ans, les expulsions se suivent et se ressemblent. Elles frappent les personnes en exil qui cherchent un toit et occupent des lieux inutilisés. Ces occupations sont soutenues par un collectif réunissant une quarantaine d’assos, syndicats et groupes locaux variés. À chaque nouveau lieu ouvert, les autorités administratives s’adonnent avec une rapidité et un acharnement notables à défaire ces occupations
et ces liens qui se tissent. Ces attaques n’entament pas les volontés de trouver ensemble des possibilités d’accueil et de s’organiser pour trouver des solutions à la précarité.
Dernière illustration de ce zèle à détruire ces solidarités, les 80 personnes qui ont trouvé refuge depuis octobre 2018 à l’ancienne CPAM de Chenôve sont déjà menacées d’expulsion à partir du vendredi 29 mars.
Plusieurs actions sont prévues au cours du mois pour soutenir ce lieu d’asile menacé. La CPAM propose une journée de « portes ouvertes » le dimanche 17 mars. Côté Tanneries, les repas des mercredis seront assurés
par des personnes en exil et les cycles de ciné du dimanche porteront sur la thématique. En écho, on espère d’autres initiatives ailleurs.
Se retrouver autour de la question de l’accueil digne et sans conditions, prendre part à ces mobilisations, c’est d’abord tenter de faire face à l’urgence en soulageant
les personnes en difficultés directes sur la question mais c’est aussi tenter de prendre en main nos vies et nos villes
Permettre que vivent ces lieux d’accueil qui fonctionnent hors des instituions, c’est également ouvrir la possibilité de décloisonner des mondes, de rencontrer des personnes ayant traversé d’autres réalités, de nouer des amitiés, de partager leurs luttes et tenter de nouvelles complicités. Nous saluons d’ailleurs la mobilisation portée le mois dernier par les réfugiés tchadiens et soutenue par différents collectifs et associations . Ce sont 120 personnes qui ont répondu à l’appel et se sont rassemblées samedi 23 mars sur la place de la République afin d’exiger le départ du président-dictateur Idriss Déby. Il s’agissait aussi de dénoncer l’ingérence française au Tchad et les récents bombardements de l’aviation française venue sauver un régime maintenu au pouvoir à bout de bras par l’armée française.
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Vendredi 01/03/19
CONCERT (Mistou’boom – Soirée en soutien au groupe la Mistoufle – 20h – 5€)
Suspension-guitare par Christophe
Nuclear Poop (punk progressif)
Gégé Bonheur (bonheurs inutiles, chanson)
Cacanarchie (punk bordélique poétique)
+ karaoké
Samedi 02/03/19
CONCERT (Maloka+LE DON DU SON / 14h-3h / 6€)
HELLBATS (rock and roll / Montbéliard)
KRAWLERS (rock and roll / Dijon)
STRONG (punk hardcore / Rouen)
+ boeuf musiciens à partir de 20h00
+ sound system fin de soirée et kids musical school ouvert aux enfants à partir de 14h00
Mercredi 06/03/19
DISCUSSION
18h: Présentation du livre LUTTER ENSEMBLE de Juliette Rousseau
De la ZAD à la Palestine, de la marche pour le climat de New York aux camps de réfugié·es de La Chapelle, Juliette Rousseau part à la rencontre de collectifs féministes, antiracistes, LGBT, de justice climatique, etc., qui interrogent les différents rapports de domination liés à la classe, au genre, à la race ou encore à la condition physique et mentale, à l’œuvre dans la société mais aussi dans les espaces militants. À partir de nombreux entretiens, ce livre invite à explorer les nouvelles formes d’organisation et de solidarité politique qui se nouent entre les personnes concernées par une même oppression et leurs allié·es ou complices.
20h: repas prix libre
21h: Film – Pride (2014) – 119mn : Eté 1984 – Margaret Thatcher est au pouvoir et l’Union Nationale des Mineurs est en grève. A Londres, un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour venir en aide aux mineurs mais ces derniers semblent embarrassés de recevoir leur aide. Le groupe d’activistes décident alors d’aller à la rencontre des mineurs au Pays de Galle faire leur don en personne. Ainsi débute l’histoire extraordinaire de deux communautés que tout oppose qui s’unissent pour défendre la même cause…
Vendredi 08/03/19
CONCERT (HxC Crew/ 20h / 6€)
Six Grammes Eight ( hxc colmar)
Piedbouche (hxc Strasbourg)
Reign Over (hxc Nancy / Dijon)
Wicked (metal hardcore punk / Lyon )
Hopeless Walk (Deathcore / Dijon)
Alien office (Punk rock Dijon )
Samedi 09/03/19
CONCERT DANS LE CINÉ (Les Vieilles Kommodes / 5€ / 21h)
Henchman (Noise Punk/Paris)
LMDA (Noise Powerviolence/Strasbourg)
Salò (Noise Garage/Lyon)
Dimanche 10/03/19
CLUB DES CINÉPHILES DU DIMANCHE
18h30 – Cycle Exils
Brûle la mer de Nathalie Nambot et Maki Berchache / 2014 / 1h15
Dans l’élan de la révolution tunisienne, après la chute de Ben Ali, vingt cinq mille jeunes Tunisiens ont pris la mer vers l’Europe, via Lampedusa. Maki Berchache est l’un d’eux. A partir de son histoire, de fragments d’images, de récits, avec ses amis de voyage ou rencontrés à Paris, le film revient sur cette tentative de liberté et la violence d’une hospitalité refusée. Comment le pays quitté devient le pays rêvé.
20h – repas / débat
21h – Cycle Déserte !
Les Quatre Cent Coups de François Truffaut / 1959 / 1h39
Antoine Doinel a douze ans. Il partage un petit appartement parisien avec sa mère et son beau-père. Les relations difficiles qu’il entretient avec eux ainsi qu’avec son professeur le mènent sur le chemin de l’école buissonnière et peu à peu vers la fuite de cette société autoritaire. Un des premiers films de la Nouvelle Vague, très autobiographique et rompant joyeusement avec les codes du cinéma français de l’époque.
Mardi 12/03/19
ATELIER INFORMATIQUE (17h-20h / libre)
Si la communication avec ton ordinateur est difficile, venez ensemble ! On fera tout pour que les choses s’améliorent entre vous, en respectant ses besoins tout est possible !
Mercredi 13/03/19
SOIRÉE AIDES (Conscience Nocturne / entrée libre)
18h/23h : Dépistage VIH et Hépatite C  (Gratuit et Confidentiel)
19h : Repas à prix libre
20h : Projection du film Vivant! (2015 / 80mn):
Cinq garçons séropositifs font le pari de sauter en parachute. Peu à peu, des liens se nouent. Entre éclats de rires et confidences, ils parlent d’amour, d’avenir. L’un après l’autre, ils tenteront de se jeter dans les airs, de plonger dans l’inconnu pour prendre conscience de l’intensité de la vie.
22h : Débat autour du VIH et du film en présence de Vincent Leclercq, l’un des acteurs du film
Vendredi 15/03/19
CONCERT (Maloka / 20h / 6€)
Soirée de soutien à la sono des Tanneries avec : 
20 MINUTES DE CHAOS (crust punk)
KAMIENSKY (hard-core)
DAME NERVE (no wave)
THE BERBISEYANS (early reggae)
HEADSHRINKERS (garage punk)
Samedi 16/03/19
CONFÉRENCE GESTICULÉE (17h / prix libre)
Autrices, lutteuses et poétesses remontent en selle ! 
Ou comment l’expérience de la non-mixité nous transforme… 
Une conférence gesticulée proposée par Laure Clerjon (durée : 1h30)
Laure nous raconte comment sa rencontre avec le féminisme dans les années 90 a bouleversé sa compréhension du monde. Elle partage avec nous son expérience, ses analyses et les leviers collectifs qu’elle a identifié pour agir! 
L’occasion de remettre à plat les sensibilités féministes intersectionnelles autour de thématiques aussi diverses que les stéréotypes de genre et leur impact dans nos constructions et dans nos vies, l’intrusion des préjugés et discriminations dans le langage, l’humour ou la compétition sportive, tout en remuant notre vieille histoire coloniale… 
Venez dérouler la pelote avec nous, pour voir comment s’emparer ensemble de ces problématiques! 
Dimanche 17/03/19
JOURNÉE PORTES OUVERTES À LA CPAM DE CHENÔVE OCCUPÉE
Musique, bouffe, discussions… On vous en dit plus bientôt !
Dimanche 17/03/19
CLUB DES CINÉPHILES DU DIMANCHE
LE CINÉ-CLUB QUITTE LES TANNERIES POUR UN CINÉ-CONCERT À LA CPAM !
[le soir, horaire à définir] – Cycles Exils / Déserte !
L’Exode (Grass: A Nation’s Battle for Life) de Merian C. Cooper, Ernest B. Schoedsack & Marguerite Harrison / 1925 / 1h11
La tribu Bakhtiari de Perse du Sud, composée de dizaines de milliers de personnes et de centaines de milliers d’animaux, s’engage dans un voyage dangereux qui les mènera vers des prairies plus vertes. Pour cela, il faudra traverser déserts arides, montagnes enneigées et fleuves déchaînés. La projection de ce film, tourné à l’époque du cinéma muet, sera accompagnée par des musiciens improvisant en direct.
Mercredi 20/03/19
ASSEMBLÉE ACTIVITÉS (18h)
Chaque 3ème mercredi du mois, la réunion Activités est le mo­ment pensé pour s’impliquer dans l’existant, amener de nouvelles idées, proposer des lectures, films, plats à préparer…
Samedi 23/03/19
CONCERT (Maloka / 20h / 6€)
Release party du nouvel album de T.I.N.A. : « Nos désirs font désordre volet # 1 »
T.I.N.A. There Is No Alternative (hiphop)
Cartel (hiphop)
La Manita (hiphop)
Les Chevals Hongrois (hiphop)
Dimanche 24/03/19
CLUB DES CINÉPHILES DU DIMANCHE
18h – Cycle Exils
L’Escale de Kaveh Bakhtiari / 2013 / 1h40
Un réalisateur suisse d’origine iranienne apprend qu’un de ses cousins se trouve clandestinement à Athènes, sur la route de l’Europe du Nord. Il le rejoint et partage une année durant le quotidien périlleux d’un groupe d’Iraniens à la recherche d’une vie meilleure. Avec sa petite caméra vidéo, il documente leurs longues attentes, leurs espoirs, leurs coups durs et leurs petites joies.
20h – repas / débat
21h – Cycle Déserte !
Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni / 1970 / 1h53
La rencontre entre une étudiante idéaliste et un militant plus radical dans la vallée de la Mort, pendant les troubles étudiants de la fin des années 1960 aux États-Unis. Film produit d’une époque, empoignant à bras le corps la libération sexuelle et la contestation étudiante, et ouvrant sur l’esthétique des années 1970, avec notamment la musique de Pink Floyd.
Mardi 26/03/19
ATELIER INFORMATIQUE (17h-20h / libre)
Si la communication avec ton ordinateur est difficile, venez ensemble ! On fera tout pour que les choses s’améliorent entre vous, en respectant ses besoins tout est possible !
Samedi 30/03/19
CONCERT (Skanky Yard / 22h-5h / 5€)
Protect the Dub [s04e08]
Sound systems meeting: 
Dubatriation meets Melodub ft. Dusty Wata.
Warm-up by JLH (Jah Legion Hifi)
Dimanche 31/03/19
CLUB DES CINÉPHILES DU DIMANCHE
18h – Cycle Exils
America, America de Elia Kazan / 1963 / 2h48
21h – repas / débat