[:fr]Wesh wesh yo, guess who is back !
Après des mois de déménagement et une remise en route progressive
des activités du lieu, on relance enfin un programme pour ce mois
d’octobre. A nouveau lieu, nouveau format : on passe de 4 à 8 pages
histoire de laisser la place à des descriptifs plus précis et néanmoins
plus volatiles de ce qu’il se passe aux Tanneries. On espère que cette
formule vous plaira et on est toujours à l’écoute de critiques
endiablées ou éloges dythirambiques. Pour nous contacter, d’ailleurs,
on a aussi changé de site internet, et on se retrouve désormais sur
www.tanneries.org !
En attendant, tout n’est pas encore prêt. L’ouverture hebdomadaire
du mercredi avec ses traditionnels café/lecture n’est pas encore
d’actualité, tant la quantité de travaux qu’il nous reste à abattre pour
construire et aménager l’espace d’activités est encore énorme. Mais pour
que ça avance plus vite, on propose un nouveau chantier public du 19 au
25 octobre pour terminer le rez-de-chaussée où se tiendront
bibliothèque, imprimerie, cinéma, cantine et zone de gratuité. Avec pour
perspective de recommencer à se retrouver vite autour d’une bouffe,
d’un film et d’un bouquin les mercredi soir.
Si les Tanneries ont quitté le boulevard de chicago, de l’autre
coté du quartier la Commune Libre des Lentillères résiste à la phase 2
de l’éco-quartier qui en menace l’existence. On les soutient encore et
toujours. On se joint donc à l’appel du quartier libre à se retrouver
dès 14h place de la Lib’ le 17 octobre pour une grande manifestation
populaire.
Par ailleurs, un petit mot sur le fatras médiatique autour de la
question migratoire. On a lu avec dépit les communiqués grandiloquents
des différentes municipalités (y compris la nôtre) qui pleurent à
chaudes larmes sur le sort des « réfugié-e-s » et leur promet accueil et
fraternité à grands coups de discours éloquents. On n’oublie pas par
ici, pour avoir côtoyé de près des centaines de demandeurs-euses d’asile
ces dernières années, que la mairie les a régulièrement expulsé et
combattu avec l’aide de la préfecture. A ce titre, le nouveau squat de
la rue de Reggio a obtenu deux mois de délai, suite au procès lancé
par… l’avocat du Grand Dijon, venu à la rescousse d’un propriétaire
clairement incité et épaulé dans ses démarches par les bons conseils des
services du Grand Dijon. Les habitant-e-s ne sont finalement pas
expulsables avant le mois de novembre et donc le début de la trêve
hivernale.
Pour finir, on voudrait revenir rapidement sur les embrouilles avec les
vigiles sur le Quartier des Lentillères, et défaire les fantasmes
qu’amaladroitement tenté de propager Mr Coursin. Deux maisons dont la
SPLAAD est propriétaire étaient vouées à la destruction, et l’une
d’entre elles est désormais occupée par des « réfugié-e-s ». On ne va pas
revenir sur les détails de l’histoire, mais les vigiles sur place ont
clairement pété un plomb, suite aux tirs de… pistolet à eau, sur
l’agent d’ErDF venu couper l’électricité de la maison du fond de
l’impasse Ernest Petit, voisine du squat féministe de la Cyprine,
lui-même expulsable et résistant encore et toujours à l’envahisseur.
Gaz, matraques téléscopiques, jets de pierre, barres à mine
improvisées.. Tout y est passé, et sur tout le monde, y compris le
caméraman de France 3 présent sur place et qui s’est vu attribué 5
jours d’ITT suite à ses blessures. Il a d’ailleurs porté plainte contre
la société de gardiennage – SIG, qui a agi comme une véritable milice
privée, avec des agents au comportement carrément fascisant. Ces
derniers ont d’ailleurs opéré en dehors de tout cadre légal, tant au
niveau des armes qu’ils avaient à leur disposition qu’au niveau de leur
intervention jusque dans la rue. Ils ont même bêtement abandonné la
maison qu’ils devaient surveiller.
On voudrait à cette occasion affirmer une nouvelle fois notre volonté
d’organiser des soirées sans vigile, en assurant notre propre sécurité.
Nous ne désirons aucune médiation sociale entre nous et les personnes
qui fréquentent le lieu, et considérons toujours à se sentir
suffisamment fort-e-s ensemble pour être capable de gérer nos
embrouilles par nous-mêmes. Au delà de ça, les boîtes de sécurité
privée contribuent à maintenir en état un ordre du monde qu’il nous
plairait de voir disparaître. Nous sommes, à ce titre, l’une des
seules salle de concert de la ville à agir de la sorte, et aimerions
que cette pratique se répande. A défaut, nous invitons fortement les
espaces culturels qui trouvent ces histoires sordides – ce n’est pas la
première fois que SIG sévit – à revoir leur politique en la matière et
à, au moins, leur fermer les portes et choisir d’autres moyens, ou
d’autres boîtes.
On souhaite, en tout cas, longue vie à la nouvelle maison ouverte et aux
personnes qui vont l’habiter.
Sur ce, hey ho, on se voit bientôt !
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