Surveillance policière : des caméras découvertes aux Tanneries et aux Lentillères

Appel à rassemblement le 18 février 2023
#StopSurveillance

Nous, usagèr·es de l’espace autogéré des Tanneries et du Quartier Libre des Lentillères, dénonçons la surveillance policière illégale dont nous avons fait l’objet durant plusieurs mois.

Les faits :

Deux dispositifs de vidéosurveillance camouflés dans des boîtiers accrochés au sommet de poteaux électriques ont été découverts au mois d’octobre 2022. Ils pointaient vers des accès aux Tanneries et aux Lentillères et permettaient de filmer les rues, les zones de parking et les entrées piétonnes des lieux d’activités et de résidence. Ces appareils étaient composés d’une caméra à globe orientable et d’une antenne de transmission des données, ils étaient alimentés par le biais du poteau électrique. Passé le premier moment d’incrédulité, des recherches ont permis d’attester une surveillance de longue durée.

Des photos privées et de google street view permettent d’attester la présence de telles caméras depuis au moins 2019, sur des périodes de plusieurs mois.

Après la découverte du dispositif situé au fond de l’impasse des Tanneries, celui situé devant les Lentillères (rue Amiral Pierre) s’est volatilisé sous l’action d’un groupe d’intervention envoyé par les services de renseignement.

Nous sommes choqué·es de nous retrouver dans un mauvais film d’espionnage, mais nous ne sommes pas surpris·es. Alors que la vidéosurveillance se banalise dans l’espace public sous prétexte d’insécurité, le ministère de l’intérieur étend son usage sous une forme camouflée, illégale, ciblée. Si l’un comme l’autre nous révolte, la surveillance discrète et illégale durant plusieurs mois de l’ensemble des allées et venues de plusieurs centaines de personnes, habitant·es, voisin·es, public et usagèr·es est un pas de plus vers un monde où chaque fait et geste est soumis au regard policier.

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Dans les lieux que nous faisons vivre, les activités politiques et les oppositions qu’elles font naître dérangent le pouvoir en place. Si nous en sommes conscient·es, rien ne peut justifier pour autant ces pratiques d’espionnage et d’intrusion au cœur de nos organisations politiques et dans l’intimité de nos vies. Être filmé·e à son insu constitue une véritable violence, de même que de savoir ses déplacements du quotidien auscultés, des moments intimes observés, la vie de tous les jours sous le regard de la police.

Et la suite alors ? Des perquisitions pour découvrir une bouteille d’acétone comme preuve irréfutable d’explosifs en cours de préparation ? Une pompe à vélo en guise de matraque ? Nos bibliothèques renversées pour mettre la main sur un livre d’histoire de la révolution zapatiste ?

Tout ceci cadre bien avec le glissement actuel opéré par le gouvernement qui tend à transformer toute opposition à ses politiques en opération criminelle, en association de malfaiteurs, en « éco-terrorisme ».

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Au cours des dernières années, les tentatives du pouvoir de monter en épingles différentes « affaires » se sont répétées : la plus récente et emblématique est celle de Bure et d’une supposée association de malfaiteurs qui a permis durant des années l’espionnage de militant·es, a produit 16 années d’écoutes cumulées, 85 000 conversations interceptées et 29 personnes et lieux mis sous écoute, pour qu’au final toutes les personnes inculpé·es soient relaxé·es du chef d’inculpation d’association de malfaiteurs.

Nous communiquons pour dénoncer ces pratiques, pour les rendre visibles et pour la défense de libertés sensément acquises, et toujours plus menacées. Nous pensons que c’est aussi l’occasion de rassembler les témoignages des personnes et collectifs ayant fait l’objet de surveillance durant ces dernières années. Contactez nous !

Toute opposition à la marche d’un monde qui fonce droit dans le mur est surveillée. Le but est-il de faire peur ? De briser des solidarités ? De nous décourager ?
Quoiqu’il arrive, nous sommes prêt·es à répondre à toute tentative de criminalisation de nos collectifs, médiatiquement, juridiquement et politiquement.
Nous ne nous laisserons pas intimider !
Nous continuerons à construire et faire vivre d’autres voies vers l’autonomie !

Et puisque notre monde est bien plus beau et plus joyeux que le leur, nous vous invitions à un rassemblement festif et un bal masqué contre l’espionnage de l’État envers ses opposant·es politiques.
Venez masqué·es sur le thème de la lutte contre la surveillance le 18 février 2023 à Dijon !

Contact : stopsurveillance@riseup.net
Tel presse : 07 58 57 02 80

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[:fr]Édito programme d’activités – Octobre 2015 -[:]

[:fr]Wesh wesh yo, guess who is back !

Après  des mois de déménagement et une remise en route progressive
des  activités du lieu, on relance enfin un programme pour ce mois
d’octobre.  A nouveau lieu, nouveau format : on passe de 4 à 8 pages
histoire de  laisser la place à des descriptifs plus précis et néanmoins
plus  volatiles de ce qu’il se passe aux Tanneries. On espère que cette
formule vous plaira et on est toujours à l’écoute de critiques
endiablées ou éloges dythirambiques.  Pour nous contacter, d’ailleurs,
on a aussi changé de site internet, et on se retrouve désormais sur
www.tanneries.org !

En  attendant, tout n’est pas encore prêt. L’ouverture hebdomadaire
du  mercredi avec ses traditionnels café/lecture n’est pas encore
d’actualité, tant la quantité de travaux qu’il nous reste à abattre pour
construire et aménager l’espace d’activités est encore énorme. Mais pour
que ça avance plus vite, on propose un nouveau chantier public du 19  au
25 octobre pour terminer le rez-de-chaussée où se tiendront
bibliothèque, imprimerie, cinéma, cantine et zone de gratuité. Avec pour
perspective  de recommencer à se retrouver vite autour d’une bouffe,
d’un film et d’un bouquin les mercredi soir.

Si  les Tanneries ont quitté le boulevard de chicago, de l’autre
coté du quartier la  Commune Libre des Lentillères résiste à la phase 2
de l’éco-quartier qui en menace l’existence. On les soutient encore et
toujours. On se  joint donc à l’appel du quartier libre à se retrouver
dès 14h place de  la Lib’ le 17 octobre pour une grande manifestation
populaire.

Par ailleurs,  un petit mot sur le fatras médiatique autour de la
question migratoire.  On a lu avec dépit les communiqués grandiloquents
des différentes  municipalités (y compris la nôtre) qui pleurent à
chaudes larmes sur le sort des « réfugié-e-s » et leur promet accueil et
fraternité à grands coups de discours éloquents. On n’oublie pas par
ici, pour avoir côtoyé de près des centaines de demandeurs-euses d’asile
ces dernières années, que la mairie les a régulièrement expulsé et
combattu avec l’aide de la préfecture. A ce titre, le nouveau squat de
la rue de Reggio a obtenu deux mois de délai, suite au procès lancé
par… l’avocat du Grand Dijon, venu à la rescousse d’un propriétaire
clairement incité et épaulé dans ses démarches par les bons conseils des
services du Grand Dijon. Les habitant-e-s ne sont finalement pas
expulsables avant le mois de novembre et donc le début de la trêve
hivernale.

Pour  finir, on voudrait revenir rapidement sur les embrouilles avec les
vigiles sur le Quartier des Lentillères, et défaire les fantasmes
qu’amaladroitement tenté de propager Mr Coursin. Deux maisons dont la
SPLAAD  est propriétaire étaient vouées à la destruction, et l’une
d’entre elles est désormais  occupée par des « réfugié-e-s ». On ne va pas
revenir sur les détails de  l’histoire, mais les vigiles sur place ont
clairement pété un plomb,  suite aux tirs de… pistolet à eau, sur
l’agent d’ErDF venu couper l’électricité de la maison du fond de
l’impasse Ernest Petit, voisine du squat féministe de la Cyprine,
lui-même  expulsable et résistant encore et toujours à l’envahisseur.
Gaz,  matraques téléscopiques, jets de pierre, barres à mine
improvisées..  Tout y est passé, et sur tout le monde, y compris le
caméraman de France  3 présent sur place et qui s’est vu attribué 5
jours d’ITT suite à ses  blessures. Il a d’ailleurs porté plainte contre
la société de  gardiennage – SIG, qui a agi comme une véritable milice
privée, avec des agents au comportement carrément fascisant. Ces
derniers ont d’ailleurs opéré  en dehors de tout cadre légal, tant au
niveau des armes qu’ils avaient à  leur disposition qu’au niveau de leur
intervention jusque dans la rue.  Ils ont même bêtement abandonné la
maison qu’ils devaient surveiller.

On voudrait à cette occasion affirmer une nouvelle fois notre volonté
d’organiser des soirées sans vigile, en assurant notre propre sécurité.
Nous  ne désirons aucune médiation sociale entre nous et les personnes
qui  fréquentent le lieu, et considérons toujours à se sentir
suffisamment  fort-e-s ensemble pour être capable de gérer nos
embrouilles par  nous-mêmes. Au delà de ça, les boîtes de sécurité
privée contribuent à  maintenir en état un ordre du monde qu’il nous
plairait de voir  disparaître.  Nous  sommes, à ce titre, l’une des
seules salle de concert de la ville à  agir de la sorte, et aimerions
que cette pratique se répande. A défaut,  nous invitons fortement les
espaces culturels qui trouvent ces histoires  sordides – ce n’est pas la
première fois que SIG sévit – à revoir leur  politique en la matière et
à, au moins, leur fermer les portes et  choisir d’autres moyens, ou
d’autres boîtes.

On souhaite, en tout cas, longue vie à la nouvelle maison ouverte et aux
personnes qui vont l’habiter.

Sur ce, hey ho, on se voit bientôt !

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[:fr]Des news du chantier enduit terre et facade[:]

[:fr]Cette semaine s’est déroulé le chantier enduits terre et façade. Il nous a permis de recouvrir, dans l’espace d’activités, les murs de terre crue que nous avions maçonné cet été, avec les briques que nous avions fabriqué l’an dernier. Le début de la fin d’un long processus : de la récolte de la terre à la finition du mur. On remercie tout particulièrement les copains et copines du lac Léman qui nous on bien conseillé, aidé et formé en ce qui concerne la construction en terre, le tout avec bonne humeur et bienveillance.C’est sûr que le jour où on sera menacé on les appelle pour fabriquer un golem anti-flics.

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Pour celles et ceux qui en lisant ces mot se dirait triple flûte ! j’ai manqué ce moment de joie, de bonne humeur et d’apprentissage dans l’effort, ne vous inquiétez pas, d’autre chantier sont à venir avec de la paille, de l’ossature bois du montage de brique d’adobe et encore moults termes techniques qui m’échappe tout autant qu’a toi.

P0our en revenir à cette semaine, il y a aussi la façade en devanture qui a été peinte par des camarades venus d’ailleurs spécialement pour l’occasion et on les remercie bien car le résultat fait plus que plaisir à voir.

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[:fr]chantier du 1er au 7 septembre + rentrée concerts + actions et autres rendez-vous[:]

[:fr]chantier tanneries sept 1

Le 11 juillet, après d’intenses semaines de démontage, stockage et déménagement, nous sommes partis des Tanneries 1 en convoi. Ça avait à peu près la tronche de ce que le 17 boulevard de chicago avait été avec un tracteur rose des Lentillères tirant un camion tout aussi rose sorti momentanément du coma, un mur de son dub sur un poids lourd où trônait
un morceau de mur graffé découpé à la disqueuse, une pote qui faisaient des acrobaties accrochée à un draps suspendu à une grue en mouvement avec de la musique bruitiste en contrebas, un bar punk ambulant, des chariots et caddies, des rollers, des vélos et des pistolets à eau, des ami-e-s du quartier, de la ville, et du squat de migrants… On a réussi
à passer le col du pont kennedy avec tout ce barda, jeté un coup d’oeil goguenard au cars de police restés en contrebas et sommes redescendu jusqu’au boulevard des diables bleux nous installer définitivement dans les nouvelles Tanneries.

Après quelques breaks et une mission avec la cantine mobile au festival d’Aurillac pour aider entre autres à financer les travaux, on se concentre maintenant de nouveau sur la construction des espaces d’activités.

On invite donc à un chantier du 1er au 7 septembre :

On y fera des cloisons, du carrelage, des enduits terre, de la peinture, du placo ou des sanitaires…  L’espace d’activités pourra ainsi progressivement retrouver une salle de ciné, une bibliothèque, une cuisine collective,
une salle de réunion, de sérigraphie, une salle informatique, une zone de gratuité… On aura bien besoin de plein coups de main pour que ça avance. Et puis c’est un bon moment pour apprendre ou transmettre savoirs-faire anecdotes et l’histoire du lieu. C’est possible de passer tous les jours à partir de 10h si vous êtes de Dijon. Si vous venez d’ailleurs, on pourra vous loger.

Avant le chantier on vous convie un moment d’action et de
solidarité :

  • du jeudi 27 au dimanche 30 août un week-end pour organiser la résistance de la Cyprine, squat féministe menacé d’expulsion dans le quartier des Lentillères, impasse ernest petit, au programme : barricadage, visibilisation, actions…

Pendant le chantier, il y aura :

  • mardi 1er septembre aux tanneries à 19h une soirée :

« changeons le système pas le climat », pour causer des mobilisations lors de la cop 21 à Paris en décembre : avec des lectures de « tout peut encore changer » de naomi Klein , une perspective historique sur les luttes liées au changement climatique, ainsi qu’une petite bouffe et une projection en soirée.

  • vendredi 4 septembre à 19h aux snack-friche des lentillères :

un apéro vynil, bouffe et concert avec jungle julia.[:]